Les militaires français ont commencé leur retrait du Niger le 10 octobre 2023. Environ 1 400 soldats français étaient déployés au Niger pour lutter contre les groupes jihadistes aux côtés des forces nigériennes. Le retrait des forces françaises avait été exigé par les généraux nigériens au pouvoir depuis fin juillet. Cette décision avait été annoncée par le président français Emmanuel Macron fin septembre.
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Le retrait des troupes françaises a été effectué par voie terrestre sous escorte locale en direction du Tchad. Outre les départs par voie terrestre, plusieurs vols spéciaux ont été enregistrés à l’aéroport de Niamey pour le départ des forces spéciales et pour la logistique. Le régime nigérien a affirmé que ce retrait se ferait en toute sécurité conformément à un calendrier arrêté d’un commun accord par les deux parties.
Les États-Unis, qui comptaient environ 1 100 soldats au Niger et une base de drones à Agadez, ont qualifié la prise de pouvoir par les militaires nigériens en juillet de « coup d’État ». En réponse, les États-Unis ont annoncé la suppression d’environ 500 millions de dollars d’aide économique au Niger. Ils ont précisé que toute reprise de l’aide américaine nécessiterait des mesures du régime pour rétablir une gouvernance démocratique dans un délai rapide et crédible. Cependant, les troupes américaines restent pour l’instant au Niger, bien qu’elles n’assistent plus activement les forces nigériennes, mais surveillent toujours la menace jihadiste.
Le retrait des forces françaises lance un défi logistique et sécuritaire, compte tenu des limites et des risques liés aux options de trajet. Les frontières terrestres du Niger sont fermées avec le Bénin et le Nigeria, et les Nigériens interdisent le survol de leur territoire par des avions français, civils et militaires, sauf dérogation. Cependant, les frontières ont été rouvertes avec d’autres pays de la région.
Le retrait des forces françaises du Niger met en lumière les complexités de la gestion de la présence militaire étrangère dans la région, notamment en ce qui concerne la lutte contre les groupes jihadistes et les impératifs logistiques liés au départ des forces.
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