La 63ᵉ session de la Conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est conclue dimanche 9 juillet. Le président du Nigeria, Bola Tinubu, a été élu à l’unanimité nouveau président en exercice de l’organisation. Parmi ses priorités à la tête de la CEDEAO, il entend s’opposer aux changements anticonstitutionnels de gouvernement.
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L’élection de Tinubu survient alors que les dirigeants africains cherchent à inspirer une nouvelle génération d’innovateurs capables d’accroître la compétitivité de l’Afrique dans des domaines technologiques tels que l’intelligence artificielle, la biotechnologie et les sciences de la santé. L’objectif est de favoriser l’émergence de start-ups locales axées sur les problèmes et défis spécifiques de l’Afrique, afin de réduire la dépendance du continent vis-à-vis de la technologie importée.
Lors du sommet, des discussions ont porté sur la nécessité de lutter contre la dépendance excessive à la technologie importée, comme en témoignent les pénuries d’équipements médicaux essentiels et de vaccins pendant la pandémie de COVID-19. Les dirigeants de la CEDEAO ont reconnu l’importance de promouvoir l’innovation et la production locale dans des secteurs essentiels tels que la santé, le commerce et la création d’emplois.
Le président Tinubu, en tant que président de la CEDEAO, a souligné son engagement envers la démocratie et son opposition aux coups d’État militaires. Il a appelé au respect des délais de transition dans des pays tels que le Mali, la Guinée et la Guinée-Bissau, exhortant ces pays à respecter les plans de transition convenus. Tinubu et ses homologues ont discuté de la possibilité d’imposer des sanctions si les délais de transition ne sont pas respectés.
Le sommet a également abordé la question de la création d’une force régionale pour lutter contre le terrorisme au sein de la CEDEAO et intervenir dans les États pour rétablir l’ordre constitutionnel si nécessaire. De plus, des préoccupations ont été exprimées concernant la fin imminente de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Une commission a été créée pour traiter de ces préoccupations et formuler des recommandations dans un délai de 90 jours.
Avec l’élection de Tinubu, la direction de la CEDEAO vise à renforcer la coopération régionale, promouvoir la gouvernance démocratique et relever les défis pressants auxquels est confrontée l’Afrique de l’Ouest, notamment les transitions politiques, la sécurité et le développement.
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