L’Afrique du Sud, qui s’est beaucoup illustré dans dans la lutte pour l’égalité d’accès aux vaccins anti-Covid, a lancé mercredi au Cap la première usine du continent qui fabriquera des doses de A à Z, financée par le milliardaire des biotechnologies Patrick Soon-Shiong.
« L’objectif est la production d’un vaccin de deuxième génération, et nous voulons le fabriquer en Afrique, pour l’Afrique, et l’exporter dans le monde entier », a déclaré l’homme d’affaires américain d’origine chinoise, né en Afrique du Sud.
Les premiers vaccins seront produits cette année et le site devrait atteindre un milliard de doses par an d’ici 2025. La mise au point de vaccins de deuxième génération vise notamment à remédier à la perte d’efficacité des premiers vaccins dans le temps, mais aussi à l’apparition de variants du virus.

« Aujourd’hui, nous prouvons que nous sommes en train de devenir autonomes en tant que continent, et nous devons être fiers de ce que nous réalisons », a déclaré sur place le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Dès fin 2020, l’Afrique du Sud et l’Inde ont proposé à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de suspendre les droits de propriété intellectuelle pour les traitements et les vaccins contre le Covid-19.
L’Afrique du Sud compte déjà deux sites d’assemblage et de conditionnement de vaccins anti-Covid. L’institut Biovac également au Cap devrait commencer à assembler le vaccin Pfizer-BioNTech en début d’année et le géant pharmaceutiques Aspen conditionne des vaccins de Johnson & Johnson sur son site de Gqeberha (sud). M. Soon-Shiong a fait fortune en mettant au point un médicament anticancéreux appelé Abraxane. Il est également actionnaire de l’équipe de basket américaine, les Los Angeles Lakers.
A lire aussi : Tesla préfère le Mozambique au grand dam de la Chine
Commentaires