La pandémie de Covid-19 a eu un impact considérable sur le secteur aérien en Afrique, avec une baisse de 90 % du trafic passager en avril 2020. Bien que les échanges mondiaux reprennent, le trafic aérien en Afrique demeure limité. Les niveaux de trafic intercontinental et intracontinental sont significativement plus élevés que dans d’autres régions. Pourtant, des opportunités se présentent, comme le potentiel de développement du transport aérien en Afrique en matière de fret aérien, qui a enregistré une croissance de 33,9 % en 2021. L’ouverture du ciel africain est également une priorité pour stimuler la connectivité intracontinentale et réduire la dépendance aux hubs.
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L’arrivée de nouveaux avions de ligne conçus par Airbus, l’A220-300 et l’A321-XLR, offre également de nouvelles opportunités. Ces avions de nouvelle génération pourraient améliorer la rentabilité de certaines liaisons peu utilisées auparavant en réduisant les coûts d’exploitation et en améliorant la qualité des itinéraires, tout en augmentant la demande de trafic et en démocratisant le point-à-point en Afrique. Toutefois, la diminution des coûts, la réduction de la dépendance aux hubs et la baisse des tendances protectionnistes sont autant de défis à relever pour le secteur aérien africain.
En fin de compte, il est crucial que les aéroports africains développent une logique de fréquence et de coûts maîtrisés en utilisant des outils leur permettant de faire des projections de trafic de qualité au niveau local et mondial, d’évaluer les coûts et d’étudier les opportunités de création de nouvelles routes. Le développement du transport aérien en Afrique peut également être favorisé par la participation accrue des pays africains au Marché unique africain du transport aérien pour lever certaines restrictions et stimuler la connectivité intracontinentale.
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