Le mois dernier, elle a été nommée parmi les membres du Conseil d’Administration du géant américain Twitter. Ancienne DG de la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala a aussi été 2 fois ministre de l’économie et des finances du Nigéria, dans les années 2000 et de 2011 à 2015.
Une battante née
Elle est née le 13 juin 1954 à Ogwashi-Ukwu, dans le delta du Niger d’une professeur de sociologie et d’un professeur d’économie. Ces parents sont des chefs traditionnels, possédant un rang royal.
Lorsqu’elle était adolescente, elle a sauvé la vie de sa petite sœur pendant la guerre du Biafra. Celle-ci souffrait de paludisme. La jeune Ngozi a porté l’enfant malade pendant 10 km jusqu’à une clinique.
Malgré la nombreuse foule présente à l’entrée, elle a réussi à se frayer un passage et a obtenu une injection de chloroquine pour sa sœur. Cette détermination lui a permis d’effectuer un parcours hors du commun
Ngozi Okonjo-Iweala, « l’emmerdeuse »
Ancienne de Harvard et du MIT, Ngozi Okonjo-Iweala entre à la Banque Mondiale en 1982. Elle a suivi sur le terrain les projets financés par l’institution avant de devenir secrétaire de son Conseil d’Administration à la demande du 9e président James Wolfensohn.
C’est en 2003 qu’elle est devenue ministre des Finances pour 3 ans, à la demande du président Olusegun Obasanjo. À ce poste, elle s’est illustrée en privatisant de nombreuses entreprises publiques et en luttant efficacement contre la corruption.
Ces nombreuses révocations de fonctionnaires haut placés lui ont valu le surnom de « Okonjo-Wahala » (l’emmerdeuse en yoruba).
Le bilan de son mandat au ministère est flatteur, avec, notamment, 1 milliard de dollars de remboursements économisé par an, un taux d’inflation annuel ramené de 23% à 11 %, et un produit intérieur brut multiplié presque par 3.
Directrice générale de la Banque Mondiale puis à nouveau ministre
Redevenue disponible, elle fut rappelée en 2007, par le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, en tant que directrice générale. En 2012, elle fut candidate pour devenir présidente.
Entre-temps, elle fut de nouveau ministre des Finances, de 2011 à 2015. Une de ses mesures fut d’arrêter les subventions aux distributeurs d’essence, pour financer des investissements dans les infrastructures et dans la santé des femmes enceintes.
Une longue expérience en tant que membre de Conseil d’Administration
Après celui de la Banque Mondiale et avant celui de Twitter, elle a intégré les conseils d’Administration de GAVI Alliance, de la Banque Lazard et de la Standard Chartered bank.
Dr Ngozi Okonjo-Iweala a été présentée par le président exécutif de Twitter Omid Kordestani comme « un atout incroyable pour l’entreprise, car elle vise la transparence dans ses opérations mondiales ».
Commentaires