La vice-présidente américaine Kamala Harris s’est rendue au Ghana et a annoncé une aide bilatérale de 139 millions de dollars pour financer des initiatives économiques, commerciales, culturelles et de santé, ainsi qu’un conseiller résident à temps plein pour aider le ministère des Finances à élaborer et à mettre en œuvre des réformes à moyen et à long terme.
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Elle a également déclaré que le gouvernement américain investirait 100 millions de dollars pour aider le Ghana, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo à lutter contre la menace jihadiste. La visite de Mme Harris en Afrique vise à renforcer les liens entre les États-Unis et le continent, où les États-Unis cherchent à affirmer leur présence face à l’influence croissante de la Chine et de la Russie.
Le Ghana, aux prises avec une grave crise économique, une dette galopante et une inflation qui dépasse les 50%, est menacé par les groupes jihadistes sévissant de l’autre côté de sa frontière nord, au Burkina Faso. Le retrait des troupes françaises du Mali après des disputes avec la junte au pouvoir, ainsi que deux coups d’Etat au Burkina Faso, ont poussé les Occidentaux à aider les pays du golfe de Guinée contre les violences jihadistes.
Interrogée sur un projet de loi devant le Parlement ghanéen, qui selon ses opposants doit gravement restreindre les droits des personnes LGBTQ+, Mme Harris a assuré avoir évoqué le sujet avec M. Akufo-Addo et que les États-Unis en faisaient une question de droits humains. Le président ghanéen a souligné que le texte était toujours en discussion au Parlement et avait été passé en revue par le ministre de la Justice. « Des éléments substantiels du projet de loi ont déjà été modifiés (…) Nous verrons quelle en sera l’issue », a-t-il dit.
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