Le commissaire d’expositions, journaliste et écrivain Ekow Eshun rassemble dans son oeuvre récemment publiée, plus de 300 photographies de 51 artistes africains. Ces images ont toutes été réalisées au 21e siècle, la plupart il y a moins de dix ans et portent, loin d’une vision occidentale, « des regards acérés sur les enjeux contemporains sociétaux, culturels, politiques et écologiques ».
Découvrez en quelques-unes dans cet article.
1. Ditaola, Mohau Modisakeng
Issue du sud africain Mohau Modisakeng, l’artiste fait son autoportrait où il est agripé à un fusil et est accompagné d’une colombe blanche. Dans ses photographies, « le fusil agit comme un emblème de la violence et des stigmates psychiques qui perdurent après la fin de l’apartheid ». La colombe peut être interprétée comme un symbole d’un être qui arrive enfin à se libérer de ses chaines.

2. L’arrêt de bus, Andrew Esiebo
Du nigérian Andrew Esiebo, l’arrêt de bus présente un tableau fidèle de la ville de Lagos qui est très vivante, bondée et gaie. Les couleurs de cette photo nous montrent que malgré les obstacles, les habitants arrivent à s’approprier la ville.

3. African Boy sitting, Hassan Hajjaj
Réalisé par le créateur, photographe et designer marocain, Hassan Hajjaj brise les stéréotypes genrés en montrant un homme, sûr de lui, qui porte des couleurs auparavant associées à la féminité.

4. Un marocain, Omar Victor Diop
Oeuvre du photographe sénégalais Omar Victor Diop, Un marocain, comme beaucoup d’autres de ses réalisations, essaient de fustiger les stéréotypes sur les personnes noires. Pour l’artiste, le ballon de football représente le paradoxe dont les figures africaines de la diaspora sont l’objet : tantôt elles sont célébrées, tantôt discriminées.

5. Ombres en mouvement, Girma Berta
Le labeur, l’abnégation, la résilience voici ce que fait ressortir cette photographie de l’artiste éthiopienne Girma Beta. Le monsieur pousse un chariot lourd sous le chaud soleil. Il doit sûrement être fatigué mais ne le manifeste pas sur ses expressions faciales. Bien au contraire, on a pas l’impression que c’est un fardeau pour lui, d’où les couleurs vivantes sur la photo. Ce n’est pas le travail qui se l’approprie mais plutôt le contraire et ceci est la réalité de milliers d’africains.

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