Vendredi. 16h32. Les rétros de Youssou Ndour accompagnent l’atmosphère « Vinci » et « Chic » qui se dégage dans la pièce. Le décor est plombé par les tableaux éclectiques du fondateur de la marque « Amosart ». Retour bref dans cet article sur sa vision de l’art et de la vie.
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Plus connu sous le nom de Chico Da Vinci, l’artiste peintre et désigner sénégalais Jean Baptiste Ndao, a su s’imposer sur la scène artistique sénégalaise de manière assez inattendue pour lui, car non calculée. A ses débuts, il ne commercialisait pas ses tableaux ; la simple appréciation des spectateurs lui étant suffisante. Mais à force d’être sollicité par le public et encouragé par ses proches, il s’est lancé. De là, naît une toute nouvelle aventure qui n’est pas près de se terminer.
Sur ses tableaux, il est adepte des portraits car selon lui, « rien n’est plus merveilleux que de faire une représentation idéale mais aussi idéelle d’une création Divine ». Sur ses habits, on retrouve aussi cette marque de fabrique. Toujours des « masques » les plus singuliers les uns que les autres et qui nous renvoient tous à notre part d’humanisme mais aussi d’humanité. N’est-on pas Humain, trop humain ?
Paradoxe de cette singularité « commune » : alors qu’on commence petit à petit à retrouver des masques sur les créations d’autres designers sénégalais : il y a toujours cette petite touche qui nous fait penser à Chico dès que l’on croise sa production. Par rapport à cela, il affirme : « Tant mieux. J’aime inspirer. Quand bien même, il arrive un jour où on ne distingue plus mes œuvres – si cela se produit – ça serait une fierté pour moi. Je ne cherche ni à m’approprier ni à protéger mes créations ». Et aux jeunes artistes, il les prie de se parfaire sans cesse. Enfin, pour lui, qui « peint pour exister », il n’y aucun doute : l’art, son refuge, sauve. Et tout en sauvant il reste « libre », « spontané » et « inconditionné ». N’est-ce pas là, le charme d’une vie ?
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