Considérée comme la reine du mbalax au Sénégal, Viviane Chidid est de manière évidente l’une des plus grandes icônes de la musique sénégalaise. Retour sur la grande carrière artistique de la diva à la voix d’or.
De son vrai nom Victoria Catherine Chidid, la chanteuse sénégalaise est plus connue sous le nom de Viviane Ndour du fait de son union avec son ex-mari et manager Bouba Ndour. Elle a ainsi partagé un moment de sa vie avec le célèbre producteur et compositeur de musique sénégalais, qui est le frère cadet de Youssou Ndour et qui a eu à travailler avec les plus grands artistes sénégalais. Ensemble ils ont eu deux enfants, Zeyna et Phillipe Ndour. Celui-ci fait aussi partie de la scène musicale.
Ayant un père libanais du nom de Philippe Chidid, et une mère sénégalaise métisse mauritanienne-malienne, du nom de Aminata Fall, sa carrière est lancée par Ali Jaber, un créateur et leader du groupe musical TABOU de DAKAR qui est un ami de son père. Elle commence à se produire dans les hôtels avec des amis artistes. À partir de 1993, elle devient choriste dans le groupe de Youssou Ndour, le Super Étoile de Dakar. Elle gagne une renommée, notamment en interprétant avec Youssou Ndour lors de concerts publics le titre à succès Seven Seconds.
Elle entame ensuite sa carrière solo et sort son premier album en 1999 qui s’intitule « Entre Nous ». Celui-ci contient notamment le titre « Sama Nene » qui a été son premier grand succès. Il sera suivi de l’album « Nature » en 2000. En 2001, elle crée son propre groupe baptisé le Djolof Band mais reste toujours choriste du Super Étoile à l’occasion des grands bals organisés par ce dernier. La même année, Viviane sort son deuxième album nommé « Le Show » qui sera son premier album live réalisé avec son groupe. En 2002, à la sortie de son troisième album « Téré Nélaw », elle est attaquée en justice pour cause de plagiat sur le titre Sammina de Elhage Faye. Elle perd le procès et doit verser la somme de cinq millions de francs CFA à l’interprète de la chanson. Cependant, le titre Sante Na Yallah, qui a un style très RnB, marque à nouveau les esprits. Elle sort en 2003 un nouvel album intitulé « Fii Ak Fee ». En 2004, elle se lance dans le rap et le hip-hop, avec l’album Esprit, qui est un succès et demeure jusqu’à présent l’album Hip-Hop le plus vendu dans l’histoire du rap sénégalais avec plus de cent mille exemplaires, et la participation des grands rappeurs sénégalais de l’époque comme Didier Awadi. En 2005, elle enchaîne avec l’album Man Diarra, qui sera un succès populaire également.
Elle sortira en 2008 un album nommé Bataclan Café qui contiendra des titres enregistrés en public lors d’un de ses concerts au Bataclan, à Paris, en 2006. Elle collabore ensuite avec Ophélie Winter sur le titre « Believe in you ».
Elle sortira ensuite respectivement les albums Wuy Yaay Yooy en 2010, Rétaan en 2014, Yama neekh en 2016, Wuyuma en 2017, ainsi que Benen Level en 2020, qui est son dernier en date. Ces albums contiennent notamment ses plus gros hits dans l’histoire de la musique sénégalaise.
Son registre initial est le mbalax, un style rythmique sénégalais associant les percussions du sabar et le tam-tam. Mais elle va se distinguer progressivement des autres artistes sénégalais dans sa façon d’allier de nouvelles musiques urbaines au mbalax. Elle joue également de son image glamour pour mieux atteindre le public.
Elle est aussi connue à travers tout le continent africain grâce à de nombreuses récompenses qu’elle a gagnée telles que les prix de l’Artiste féminine de l’année, Meilleur clip video, Meilleure Afro-Rythme chanson en 2011 ou encore Artiste panafricain de l’année et Artiste ou groupe panafricain de l’année en 2012 à des cérémonies comme les Afrotainment Museke African Music Awards, les Cameroon Entertainment Awards ou les Nigerian Entertainment Awards.
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