En Afrique, les maladies mentales restent encore peu connues et très stigmatisées. Au continent , plus de 66 millions de femmes sont victimes de troubles mentaux. Et la majorité n’a pas accès à des soins de qualité. L’association Bluemind Foundation propose une solution innovante. Qui s’agit d’initier des coiffeuses aux maladies mentales, pour qu’à leur tour, elles sensibilisent leurc clientes.
« L’idée de passer par les coiffeuses, c’est de se dire, on va aller rencontrer les femmes là où elles sont, explique la fondatrice de la Bluemind Foundation. On va les trouver et les toucher grâce à d’autres femmes auprès desquelles elles se confient déjà. Il s’agit de ces coiffeuses. Elles ont beau être quasi-invisibles dans la société, du fait de leur statut social, tous les jours, elles reçoivent en moyenne sept femmes au quotidien ».
« Et tous les jours, ces clientes leur parlent, les femmes leur ouvrent leur cœur. Malheureusement, aujourd’hui, ces coiffeuses ne sont pas formées pour pouvoir apporter du conseil dans le domaine de la santé mentale. Nous cherchons donc à mettre en place le premier mouvement de coiffeuses secouristes en santé mentale en Afrique. C’est notre projet « Heal by hair » » .
Si ces coiffeuses dites secouristes seront être formées aux maladies mentales, il ne s’agit pas de faire l’impasse sur des professionnels, comme les psychiatres et psychologues, voire les travailleurs sociaux. », ajoute t’elle.
De la même façon que l’on peut se former aux premiers secours en santé, Heal by hair doit permettre aux coiffeuses d’acquérir des connaissances en terme de santé mentale. L’association souhaite leur expliquer ce que signifie ce terme de santé mentale, leur permettre de reconnaître les premiers signes de maladie mais aussi de pouvoir les accompagner jusqu’au de soin.
Le projet Heal By Hair est ambitieux. D’ici 2035, la fondation entend sensibiliser cinq millions de femmes à travers le continent, et obtenir des bourses à 1 000 étudiants en psychiatrie.
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