« Dikalo » qui signifie message en langue Douala est une plateforme de médias sociaux comme Whatsapp et WeChat. Néanmoins, sa particularité réside dans le fait que le client peut utiliser la plateforme sans avoir recours à ses données personnelles. L’atout majeur de la plateforme, est le respect des données privées. Chaque utilisateur dispose d’un code personnel privé. C’est avec ce code qu’il peut trouver un ami sur Dikalo. Il est également possible d’autoriser Dikalo à accéder à son annuaire téléphonique. Elle permet d’envoyer une demande d’ami à ses contacts déjà présents sur la plateforme.
« La communication en Afrique à travers les applications des réseaux sociaux est contrôlée à 99,9 % par des inventions occidentales. Facebook, WhatsApp, Twitter. Pourquoi ne pas créer une plateforme pour mettre en valeur les expériences africaines sans dépendre de plateformes étrangères ? », s’interroge Alain Ekambi fondateur de la plateforme.
Selon son créateur, « Dikalo » promeut les valeurs africaines. L’une des principales caractéristiques est l’utilisation d’émoticônes et de langues africaines pour rapprocher les Africains. On y retrouve ainsi divers stickers qui représentent des contrées africaines, par exemple les naïja stickers du Nigeria ou les zouzoukwa de Côte d’Ivoire. Sur ce qui a provoqué la naissance de Dikalo, Alain Ekambi estime qu’il était temps que l’Afrique ait une voix dans l’écosphère des médias sociaux.
Agé de 39 ans, Ekambi est un passionné des technologies de l’information et de la communication. Son parcours scolaire en est la preuve, notamment à travers son Diplôme d’ingénieur en informatique obtenu à l’Université Technique de Munich en Allemagne où il réside. Après ses études, l’ingénieur camerounais décide d’entrer dans le monde de l’entrepreneuriat et co-crée sa première entreprise Ahomé Innovation Technologies ; une entreprise spécialisée dans le développement de logiciels pour les petites et moyennes entreprises.
L’application revendique aujourd’hui plus de 100 000 abonnés dont 87000 seraient actifs. La plupart des utilisateurs viennent du Cameroun et de la Cote d’ivoire. Et l’objectif d’Ekambi est d’être présent dans tous les pays africains.
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