Googho est un village excentré de Ouagadougou, à seulement une vingtaine de kilomètres au sud. Mais à coup sûr, Googho devrait figurer parmi les plus importantes zones de références en matière de production pharmaceutique. Ce village, encore peu habité, abrite l’usine de la Société de production pharmaceutique (Propharm), la toute première unité de fabrication de médicaments génériques du pays. Coût total des investissements : 15 milliards de francs CFA, soit 22,8 millions d’euros. Un capital entièrement mobilisé par le secteur privé.

Une initiative entièrement privée et locale
Concrètement, le site s’étend sur une superficie de 1,5 hectare, avec dans l’enceinte principale une imposante bâtisse qui abrite déjà une chaîne complète qui comprend la granulation, le mélange, le remplissage de gélules et la compression. En attendant de produire à terme une dizaine de médicaments génériques, Propharm en fabrique trois pour l’instant : le Paracétamol 500 mg comprimés avec une capacité de 100 000 comprimés/heure, le Phloroglucinol 80 mg gélules (75 000 gélules/heure) et le Kit SRO/Zinc (5 000 000 kits/an). Avant d’être mis sur le marché, ces trois médicaments devront être validés par l’Agence nationale burkinabée de régulation pharmaceutique (ANRP).

Au-delà du marché burkinabé
À moyen terme, Propharm, fort d’un capital de 200 millions de francs CFA – environ 305 000 euros –, nourrit l’ambition d’être la principale plateforme de production et de distribution de médicaments génériques au Burkina tout en convoitant également le marché sous-régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) fort de huit pays.
En perspective, Palingwendé Armel Coéfé projette une usine qui permettra de rendre le système de santé plus efficace en rendant disponibles et accessibles les médicaments nécessaires à la prise en charge des pathologies les plus courantes, dont le paludisme. De quoi susciter une fierté qui dépasse les limites de la zone d’implantation de l’usine.

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