La République démocratique du Congo est le seul pays au monde à abriter l’okapi. L’animal, mi-girafe mi-zèbre, rare et timide, est une espèce en danger menacée par les activités humaines illégales. Les Congolais ont sûrement vu plus d’okapis sur leurs billets de banque que dans la forêt. L’animal est si rare et si discret que ceux qui ont pu le croiser dans les forêts tropicales d’Ituri, dans le nord-est du pays.

Et pour cause ! Avec sa tête de girafe (il est, avec la girafe, l’une des deux seules espèces encore vivantes de la famille des giraffidés), son corps d’antilope, les pattes avant et l’arrière-train rayés noir et blanc comme un zèbre, et son coup de langue phénoménal (40 centimètres de long), l’okapi est un animal plein de mystères, quasi mythique, surnommé parfois la licorne africaine.
Unique, rare et irremplaçable

Unique au Congo-Kinshasa, mondonga (okapi en lingala) n’a été découvert par un explorateur européen qu’à la toute fin du 19e siècle. En 1901, il est scientifiquement nommé Okapia johnstoni. Il s’agit d’un des trois derniers mammifères recensés dans le monde. Mais depuis bien longtemps, l’okapi était connu des populations locales.
Braconniers et miliciens
Si rare que l’espèce est menacée : en danger, selon la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Les principaux prédateurs de l’okapi ? Les léopards et les humains. L’habitat naturel du ruminant est chaque jour menacé par les activités humaines illégales.
Les milices armées qui sévissent dans la région n’épargnent personne, ni les okapis ni les humains.
Il n’existe pas de recensements récent et scientifique de la population d’okapis, compte tenu des difficultés du terrain et de la grande discrétion de cet animal solitaire. On estime seulement qu’il ne reste, à l’état naturel, que plusieurs milliers d’okapis.
Commentaires