Alors que le nombre de cas du Covid-19 augmentent dans certains pays africains et qu’il y a une ruée vers les vaccins Pfizer, la BBC a interviewé des chercheurs du continent sur les nouvelles variantes, les vaccinations ainsi que les efforts de recherche. Découvrez leur réponse dans cet article.
1. Pourcentage de la population africaine déjà exposée au virus
D’après les résultats publiés de certaines études, une bonne partie du continent aurait déjà été exposée au nouveau coronavirus. Le pourcentage serait estimé à 26 % en août au Congo, entre 7 et 8 % au Kenya et 20 % au Sénégal qui présenteraient une sérologie positive. Les chercheurs précisent tout de même que la vaccination reste une nécessité. « 40% des personnes n’ont pas d’anticorps neutralisants donc la vaccination reste nécessaire pour booster la réponse immunitaire et réduire le nombre de cas graves », a souligné le professeur Tandankha Dièye.
2. Les variantes du virus circulant en Afrique
Le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS, a indiqué lors d’une conférence de presse organisée jeudi dernier « que le séquençage génétique montre que le nouveau variant 501Y.V2 qui circule en Afrique du Sud est aussi présent dans quatre autres pays : le Botswana, la Gambie, le Kenya et la Zambie et pourrait être présent dans d’autres pays ». À cela faut ajouter l’autre variant P681 qui été détecté au Nigéria en fin décembre, note Chikwe Ihekweazu, directeur général du Nigeria Centre for Disease Control.
3. Pays d’Afrique ayant déjà testé les vaccins
Pour l’instant seuls quelques pays africains ont testé certains vaccins. Il s’agit du Kenya avec le vaccin Oxford – Astrazeneca, l’Afrique du Sud avec les vaccins Oxford – Astrazeneca et celui de Johnson and Johnson et le Maroc avec le chinois Sinopharm.
Les scientifiques affirment qu’il est vital que les Africains participent à ces essais, afin de ne pas compromettre les efforts pour trouver un vaccin qui serait fonctionnel pour tout le monde.
Enfin au moins 50 millions de doses de la tranche des 270 millions de ces vaccins précités plus celui de Pfizer obtenus par l’Union Africaine, seront disponibles pendant la période d’avril à juin 2021.
4. Lien entre les nouvelles mutations du virus et l’efficacité des vaccins
Sur ce point les scientifiques se veulent rassurants. La plupart d’entre eux ont précisé qu’il n’y a pas encore de preuves montrant que cette nouvelle souche va nuire à l’efficacité des vaccins. En effet, les vaccins développés à date, sont injectés avec des doses qui « entraînent le système immunitaire à attaquer différentes parties du virus, de sorte que même si une partie du virus a changé, les vaccins devraient toujours fonctionner ».
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