Lors du tirage au sort des barrages africains de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022, beaucoup ont douté des chances de la Tunisie d’atteindre la phase finale, préférant miser sur ses voisins, le Maroc, l’Algérie et l’Égypte. C’est pourtant la Tunisie qui s’est qualifiée, aux côtés du Maroc. Les Aigles de Carthage se préparent à présent à disputer leur sixième Coupe du Monde et la deuxième de rang.
Ils voudront faire briller leurs qualités sur la scène mondiale, mais cette fois dans un style différent grâce à la nouvelle philosophie de jeu adoptée ces dernières années. Ils ont offert une réussite majeure au football tunisien en se hissant dans le dernier carré de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 en Égypte, au terme d’une campagne compliquée qui les a vus sortir de la phase de groupes avec trois petits points et passer par les tirs au but pour venir à bout du Ghana en huitièmes de finale.
Priorité aux joueurs locaux
Kadri et son prédécesseur ont tous deux misé sur des joueurs évoluant dans les championnats du Moyen-Orient plutôt qu’en Europe, à l’exception de pointures telles Wahbi Khazri, Ellyes Skhiri et Dylan Bronn. Leur tactique a porté ses fruits en décembre à la Coupe Arabe de la FIFA, dans laquelle ils ont atteint la finale avant de s’incliner 0-2 devant l’Algérie en prolongation.
À l’étape précédente, ils avaient livré une excellente prestation contre l’Égypte, même s’il leur a fallu le coup de pouce d’un but contre son camp de dernière minute pour réserver leur place dans le match au sommet.
Kadri a réussi à décrocher la qualification pour Qatar 2022 avec seulement deux expatriés européens dans le onze de départ. Aligner des joueurs basés au Moyen-Orient ne s’est pas limité à certains postes. Le technicien a utilisé pleinement son effectif, de sorte que les nouvelles recrues se sont parfaitement intégrées au système, sans nuire à l’harmonie tactique.
Défendre pour gagner
Après avoir longtemps privilégié un jeu offensif, la Tunisie est désormais réputée pour sa défense robuste. Les Aigles de Carthage ont préservé leur cage dans 22 matches sur 47 depuis 2019 et n’ont concédé que 29 buts en 25 sorties. De plus, leur arrière-garde n’a jamais été prise en défaut plus de deux fois dans une rencontre, ce qui ne s’est produit qu’à quatre reprises.
Au cours de cette période, ils ont enregistré 11 défaites contre 29 victoires, un chiffre impressionnant pour une formation à dominante locale axée sur la défense. La plupart des joueurs ont entre 27 et 30 ans, ce qui souligne la maturité tactique de pensionnaires de clubs tels que l’Espérance, ou d’autres championnats arabes.
Plusieurs se distinguent au Qatar, dont le capitaine Youssef Msakni et Ferjani Sassi, tandis que d’autres exercent leurs talents en Égypte, à l’image d’Ali Maaloul et de Seifeddine Jaziri, ou encore en Arabie Saoudite comme Naim Sliti.
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