La République démocratique du Congo (RDC), le troisième plus grand producteur de cuivre au monde et le fournisseur de 70 % du cobalt mondial, prévoit la construction d’une usine de 350 millions de dollars pour transformer le cuivre et le cobalt issus de l’exploitation minière artisanale. La société locale Buenassa Sarl dirigera ce projet, visant à produire des cathodes de cuivre et de l’hydroxyde de cobalt, des matériaux essentiels pour les batteries des véhicules électriques.
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L’objectif de ce projet est de permettre à la RDC d’ajouter de la valeur à ses ressources minérales et de bénéficier davantage de la chaîne d’approvisionnement liée aux métaux de batterie. Jusqu’à présent, la majeure partie de la production de la RDC était exportée vers la Chine pour y être raffinée.
Ce projet est soutenu par le gouvernement congolais ainsi que par la société de conseil financier Delphos International, basée à Washington, qui aidera Buenassa à mobiliser les fonds nécessaires. Il est également envisagé que l’Entreprise générale de cobalt, une société publique créée pour formaliser l’exploitation artisanale du cobalt, puisse approvisionner l’usine en métal si les obstacles entravant son fonctionnement sont levés.
La RDC a cherché à obtenir un contrôle accru sur ses ressources minérales, notamment le cuivre et le cobalt, qui sont essentiels pour la transition énergétique mondiale. Cela s’inscrit dans le cadre d’une tendance mondiale visant à réduire la dépendance à l’égard de la Chine pour le raffinage de ces métaux cruciaux.
Il convient de noter que l’exploitation minière artisanale en RDC est souvent critiquée pour ses conditions de travail dangereuses et le recours au travail des enfants, ce qui soulève des préoccupations en matière de droits de l’homme.
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