Immense artiste à la fois chanteuse, danseuse et comédienne, mais aussi inlassable militante antiraciste et résistante contre l’Allemagne nazie, Joséphine Baker est devenue, mardi 30 novembre, la première femme noire à entrer au Panthéon.
Elle y rejoint les grandes figures françaises grâce à sa riche vie d’artiste de music-hall, de résistante et de militante antiraciste.
De naissance, elle est Américaine. Née à Saint-Louis dans le Missouri, le 3 juin 1906, Freda Josephine est la grande sœur de 3 demi-frères et sœurs et travaille très jeune pour subvenir à leurs besoins. A 14 ans, elle fait plusieurs rencontres, qui la poussent à devenir artiste de rue dans une troupe.
Venue en France dans les années 30, Baker qui devint une diva adulée, entra dans le contre-espionnage pendant la Seconde guerre mondiale puis mena un combat international contre le racisme en devenant la mère de 12 enfants adoptés aux quatre coins du monde.
Militante des droits civiques pour les Noirs américains, elle rejoint la Ligue internationale contre le racisme. Aux côtés de Castro, elle participe à Cuba en 1966 à la Tricontinentale, la conférence tiers-mondiste.
Aujourd’hui, la France rend hommage à une dame qui a tout donné pour la cessation du racisme dans le monde. Un cénotaphe représentant l’ancienne vedette du music-hall a été transporté jusqu’au monument parisien car sa famille n’a pas souhaité déplacer son corps qui repose à Monaco.
« Elle fit à chaque tournant de l’histoire les justes choix, distinguant toujours les lumières des ténèbres », a déclaré le président français E. Macron lors d’une allocution d’une trentaine de minutes.
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