Chaque année, à l’issue du festival de la « Rentrée littéraire » qui se tient à Bamako au mois de février—un auteur de nationalité africaine se voit décerner le Prix littéraire « Ahmed Baba ».
« Écrire d’abord, vivre un jour peut-être », tel est le slogan de l’écrivain sénégalais Khalil Diallo qui est le sacré gagnant de cette 13e édition qui réunissait 14 participants sous le thème « Héritages en partage ».
« L’Odyssée des oubliés » est le livre qui lui a valu cette consécration. « Qu’est-ce qui fait d’un jeune homme d’un petit village d’Afrique de l’Ouest, d’un écrivain africain mondialement connu, d’une jeune fille orpheline, des sans identités jetés sur la route de l’exil ? », telle est la principale interrogation de son oeuvre. L’auteur y peint, dans une langue sensible et poétique un portrait sans tabou de l’Afrique d’aujourd’hui pris au piège entre guerres de religion, conflits sécessionnistes, racisme, patriarcat et esclavage moderne. Le tout, sous le prisme de l’amour, la mort, les amitiés et les désillusions auxquels font face les personnages de son roman.
Khalil Diallo est également auteur de « À L’orée du trépas », un récit d’espérance contre l’obscurantisme religieux.
Le prix Massa Makan Diabaté (le deuxième prix de la Rentrée littéraire) est revenu au malien Ibrahima Lanseni Coulibay, pour son livre intitulé : « Le poids du serment ». Enfin, le prix Union européenne (UE), le troisième prix de l’événement a été décerné à Amadou Chab Touré pour sa production littéraire : « Le livre d’Elias ».
La remise de prix, s’est faite le week-end dernier, dans l’enceinte du Musée de la femme : « Muso Kunda », à Korofina, sous les notes suaves de la Kora de Djélémady Sissoko.
Commentaires