Aux âmes bien nées… Arielle Kitio Tsamo a le digital dans la peau ! En l’espace de quelques années, sa contribution dans le domaine du numérique éducatif (EdTech) a valu à cette jeune informaticienne de nombreuses reconnaissances internationales : prix ambassadrice du Next Einstein Forum en 2017, Afrique innovante en 2018, lauréate du prix Margaret 2019, lauréate 2020 du concours mondial sur l’éducation de qualité, entre autres distinctions !
La camerounaise affiche un curriculum vitae bien étoffé. Élève brillante, elle obtient un baccalauréat scientifique avec mention à l’âge de 15 ans et devient titulaire, en 2011, d’une licence en informatique.
Elle décroche ensuite un master en informatique option Cloud Computing (mention très bien), puis débute sa vie professionnelle comme développeuse logiciel dans des entreprises de services numériques à Yaoundé.
Le désir d’innover…
Tout est parti d’un constat : dans l’univers du numérique, rares sont les femmes qui ne se heurtent pas à des inégalités au cours de leurs carrières. C’est pourquoi elle crée en 2015 l’association WIT (Information Technology for Women and Youth), qui vise à établir une parité dans le domaine des métiers scientifiques et technologiques et organise des compétitions au Cameroun afin d’encourager les filles à opter pour ces filières.
… pour briser le plafond de verre
Deux ans plus tard, et après avoir décroché un doctorat en informatique option génie logiciel, elle fonde la société Caysti (pour Cameroon
La start-up crée ainsi abcCode, un logiciel qui permet d’initier les enfants (6-15 ans) à la programmation informatique à la seule condition qu’ils sachent écrire leur langue maternelle, que celle-ci soit officielle ou non. L’idée est donc de faire du codage de façon ludique et intuitive, que l’on parle wolof, haoussa, foulfouldé ou français.
Les filles, mais pas que
En2022, Caysti a lancé Techwomen Factory, un programme d’initiation aux nouvelles technologies destiné aux jeunes Camerounais de 18 à 35 ans et en particulier aux femmes, qui grâce au numérique peuvent améliorer leur autonomie. Lors de sa première édition, 179 boursières ont pu bénéficier de cette initiative.
Pour ce cursus, qui comprend une période de stage en entreprise, l’objectif de Techwomen est ambitieux : former 2000 femmes d’ici 2026, avec un taux d’insertion professionnelle de 75 %.
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