L’exposition « Kemet » au Musée national des Antiquités de Leyde, mettant en avant l’influence de l’Égypte ancienne dans la musique afro depuis 70 ans, déclenche l’ire de l’Égypte. Les représentations de Beyoncé en reine Néfertiti et de Rihanna dansant devant des pyramides suscitent la controverse. Le service égyptien des antiquités accuse le musée de « falsifier l’histoire » avec une approche « afro-centrique », tandis que des commentaires racistes émergent sur les réseaux sociaux.
A lire aussi : L’ONU rend hommage à Mandela pour son engagement en faveur des droits humains
L’exposition, qui a débuté en avril et durera jusqu’en septembre, fait face à une autre controverse. En avril, Netflix a diffusé une production avec une actrice noire incarnant Cléopâtre, suscitant l’indignation des responsables égyptiens insistant sur sa « peau blanche ». Cette controverse soulève les défis de l’embrassement de nouvelles perspectives par les Pays-Bas, qui tentent de se réconcilier avec leur passé colonial. Les Égyptiens ont une forte identité arabe égyptienne, mais leur relation avec l’Afrique est plus complexe, selon Ali Hamdan, spécialiste en géographie politique de l’Université d’Amsterdam.
La controverse illustre les défis de l’interprétation de l’Égypte ancienne, avec deux projets différents : culturel pour le musée et politique pour l’Égypte, décidant de qui appartient à « l’égypticité ». Cette bataille culturelle montre les tensions liées à la représentation et l’appropriation culturelles.
Commentaires