Depuis quelques années le béninois Grégoire Ahongbonon est devenu une figure remarquée de la lutte en faveur des malades mentaux en Afrique. Il est le fondateur de l’association Saint-Camille-de-Lellis qui se bat à rendre la dignité aux personnes souffrant de troubles psychiatriques graves.
Originaire du sud du Bénin, Grégoire Ahongbonon est né en 1953. Il est marié et père de six enfants. S’étant arrêté aux études primaires, il part à l’aventure en Côte d’Ivoire dès 1971. Il y fait rapidement fortune dans la réparation de pneus.
Catholique pratiquant, son envie d’aider est venue avec l’idée de créer un groupe de prière qui visite et prie avec les malades oubliés dans les hôpitaux. Ainsi, au Centre Hospitalier de Bouaké, Grégoire aménage une petite chapelle dans laquelle sont regroupés les premiers malades. Là, ils sont traités dignement et bénéficient de soins médicaux. Les résultats sont spectaculaires : ils guérissent, à la surprise générale.
Actuellement, ce béninois reçoit de nombreuses invitations. Elles proviennent du Congo, du Tchad, du Cameroun, du Sénégal, etc. En Côte d’Ivoire, l’association possède quatre centres d’accueil et six centres de travail. Au Bénin, quatre centres ont été ouverts et un cinquième est en construction à Dakar. Au Togo, elle a inauguré un troisième centre. Elle compte également un centre au Burkina Faso.
Aussi, le traitement instauré dans les centres de l’association, intéresse beaucoup l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En s’intéressant à cette partie de la société marginalisée, Grégoire a été lauréat du prix de Genève pour les droits de l’homme en psychiatrie. Il fait désormais partie de ces personnes qui vivent près de nous et qui sont les héros des temps modernes.
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